Le syndrome de privation sensorielle chez le chien

Le syndrome de privation sensorielle chez le chien

Les peurs et les phobies chez le chien peuvent avoir pour cause un syndrome de privation sensorielle. Mais qu’est-ce que ce syndrome ? Que veut-il dire ? Comment faire pour l’éviter et prévenir l’apparition de peurs et de phobies chez le chien ? Tout se joue dans les premiers mois de vie du chiot, pendant la période de socialisation.

Le syndrome de privation sensorielle se manifeste par des troubles du comportement chez le chien : peur et crainte excessive envers des stimuli habituels de l’environnement, par exemple bruits de pétards, feux d’artifice, klaxon, voitures, tonnerre, personnes diverses (facteur, enfants…).

Le chien cherche alors à fuir, à se cacher, il panique. Consultez la fiche sur les phobies pour en savoir plus.

Origines du syndrome de privation

Tout se passe dans les premières 12 semaines de vie du chiot. La période de socialisation est primordiale : le chiot doit être mis en contact et se familiariser avec le plus de stimuli possibles. Pour habituer un chien à la vie urbaine, il est très important d’enrichir son milieu de vie le plus vite possible.

Si le chiot est trop peu stimulé, s’il vit à la campagne excessivement au calme ou dans un chenil sans contact avec l’extérieur ou avec d’autres animaux, avec des personnes, il aura forcément peur de tout ce qu’il va découvrir après l’âge de 4 mois (12 semaines).

Comment prévenir le syndrome de privation ?

Le syndrome de privation sensorielle est assez facile à éviter : l’éleveur du chiot et les nouveaux maîtres doivent agir le plus tôt possible pour l’habituer au monde qui l’entoure.

  • dès que le chiot a ses compétences sensorielles (yeux ouverts, audition), qu’il commence à jouer avec leur mère et leurs frères et soeurs, il faut les manipuler.
  • dès la 4ème semaine de vie il faut habituer le chiot à divers bruits, diverses personnes et divers animaux : bruits de moteurs, orages, détonations, aspirateur, etc… Il faut varier les jeux et les jouets, encourager les sorties à l’extérieur et les contacts avec d’autres chiens (de races, de tailles et de couleurs différentes), d’autres animaux (chats, rongeurs…) et les contacts avec les humains de tout âge.
  • après l’adoption, en général vers l’âge de 2 mois, il est important de continuer ce travail en emmenant le chiot en ville, dans divers lieux et de continuer à le mettre en contact avec différentes personnes étrangères au foyer.
    Les écoles du chiot sont pour cela très intéressantes.

Que faire si votre chiot est très peureux ?

Il est important si votre chiot parait excessivement timide et apeuré, de consulter sans attendre un vétérinaire pour mettre en place une thérapie et prévenir que la phobie se généralise et entraine un état anxieux permanent.