Si vous observez l’apparition une petite masse rose dans le coin de l’œil de votre animal, alors il est possible qu’il présente une luxation de sa glande nictitante. Cette pathologie est également appelée prolapsus de la glande nictitante. C’est une maladie très fréquemment observée chez le chien alors qu’elle est beaucoup plus rare chez le chat. Elle nécessite généralement un traitement chirurgical.
Qu’est-ce que la glande nictitante ?
La glande nictitante est la glande lacrymale accessoire située à la base de la membrane nictitante (aussi appelée troisième paupière). Elle sécrète une partie du film lacrymal à hauteur d’environ 35%, qui permet d’hydrater et de lubrifier la cornée pour la protéger.
Les conditions d’apparition
C’est une pathologie fréquemment rencontrée chez les chiens de moins de 24 mois.
Quand la luxation se produit sur un chien plus âgé, elle est généralement associée à une Kérato-Conjonctivite Sèche (KCS), affection de la cornée qui n’est alors plus correctement lubrifiée. En effet, dans cette maladie, on observe un déficit de production lacrymale qui va faire sortir la glande nictitante par augmentation des frottements contre la cornée.
De plus, il existerait une prédisposition génétique de certaines races comme le Bouledogue anglais, le Dogue allemand, le Mâtin de Naples, le Cocker anglais et américain, le Lhassa Apso, le Shih Tzu, mais aussi le Pékinois, le Beagle et le Cane Corso. Chez le chat, ce sont les Birmans qui sont prédisposés.
Les signes cliniques
On observe l’apparition brutale d’une masse rosée de la taille d’une petite noisette au niveau du coin interne de l’œil. L’atteinte est généralement rencontrée que d’un seul côté mais elle peut devenir bilatérale par la suite.
L’animal n’apparait pas douloureux mais la luxation provoque une inflammation chronique de la conjonctive qui devient rouge, accompagnée d’un écoulement parfois épais voire purulent.
Le traitement
L’option médicale à base d’anti-inflammatoires et/ou d’antibiotiques locaux permet de préparer l’œil pour le traitement chirurgical. Parfois ces traitements médicaux associés à une remise en place manuelle peuvent suffire à résoudre la luxation sur plusieurs semaines, mais cela n’est souvent que temporaire.
La guérison n’est réellement assurée qu’après une chirurgie qui vise à enfouir la glande dans une poche recréée dans la conjonctive de la troisième paupière. Le risque de récidive est alors assez rare.
Dans tous les cas, il ne faut jamais retirer la glande nictitante car ensuite l’animal aura besoin d’un traitement topique à vie pour compenser la perte du film lacrymal.
