Toilette de chat

La chute des poils chez le chat

Le pelage est bien souvent considéré, à juste titre, comme le reflet de la santé de votre animal. S’il est normal qu’un chat perde ses poils au cours des mues, le fait que la chute de poils soit excessive, prolongée, qu’elle laisse des zones de peau à nue ou que votre chat présente tout autre symptôme (cutané ou non : démangeaisons, rougeurs, boutons, perte d’appétit, amaigrissement) doit retenir toute votre attention.

La santé du poil et les mues

Le poil est l’élément de base de la fourrure du chat. Il est composé d’une partie enfouie dans le derme (le follicule) qui correspond à la racine du poil et d’une partie visible (la tige) constituée d’une protéine dénommée kératine. Le poil est le reflet visible de l’état de santé de votre animal : un poil terne, sec et clairsemé est toujours le signe d’une anomalie.

Il faut savoir que les poils poussent puis meurent et tombent en permanence. Il est donc normal qu’un animal perde des poils.

Cependant, à certaines périodes de l’année, on a une augmentation de la quantité de poils perdus, ce sont les chutes saisonnières ou mues. Les mues ont lieu à l’automne (remplacement du poil d’été par un pelage d’hiver plus fourni) et au printemps (perte du poil d’hiver). Les mues sont plus importantes, ou du moins plus impressionnantes, pour les chats à poils longs. Lors des mises-bas ou pendant la gestation, il est aussi fréquent d’avoir une augmentation de la quantité de poils perdus, ceci n’est pas inquiétant.

Notez ici que pour les animaux vivant beaucoup à l’intérieur, le cycle naturel du poil est perturbé, du fait des températures plus ou moins constantes dans nos habitations tout au long de l’année, ainsi que des éclairages artificiels. Il n’est donc pas rare que des propriétaires déplorent que leurs chats perdent leurs poils tout au long de l’année.

L’alimentation contribue également à la beauté du pelage. Une mauvaise alimentation est souvent à l’origine d’un poil terne et d’une mue importante.
Les protéines, les acides gras poly-insaturés et les vitamines (A et biotine) sont les éléments qui favorisent la bonne santé de la peau et du pelage. Dans des cas extrêmes (malnutrition), le manque de certains de ces éléments peut provoquer une perte massive des poils. Par ailleurs, une allergie alimentaire peut aussi être un facteur de la perte de poils : les allergies alimentaires se manifestent souvent, chez les carnivores domestiques, par des symptômes cutanés comme des dépilations, des démangeaisons et des plaques rouges.

L’élément essentiel pour que votre compagnon bénéficie d’un beau pelage est de lui fournir une alimentation complète et équilibrée.
Découvrez également la sélection d’aliments pour chats spéciaux « peau sensible » dans la Boutique Wanimo.com.

Toutefois, il existe de nombreuses maladies dont l’un des symptômes est une perte de poils, celle-ci pouvant être généralisée (on note alors une augmentation de la quantité de poils qui tombent et un pelage moins fourni), ou bien localisée à certaines zones de dépilations. La liste présentée ci-après ne se veut pas exhaustive.

Notez que le type de perte de poils est un élément important de diagnostic. Mais il faut faire attention à ne pas confondre une chute de poils « primitive », c’est à dire due à une atteinte directe sur le poil, d’une chute de poils « secondaire », qui serait la conséquence d’un léchage ou d’un grattage frénétique, d’où un poil arraché ou cassé. Dans ce second cas, c’est la cause des démangeaisons qu’il faut traiter.

Les maladies parasitaires : causes fréquentes de perte de poils

Certains parasites se développent au détriment du poil, ce qui provoque sa mort et sa chute:

  • La teigne correspond au développement d’un champignon microscopique dans la gaine du poil. Ce champignon se nourrit de la kératine du poil, provoquant des zones dépilées de forme arrondie au niveau de la tête, du dos ou des cuisses. Les démangeaisons sont rares. Attention, car la teigne est une maladie assez fréquente, très contagieuse pour les autres animaux, et elle peut se transmettre à l’homme dans certains cas. De très nombreux chats sont porteurs asymptomatiques de teignes (c’est-à-dire qu’ils sont en bonne santé, sans perte de poils) et peuvent la transmettre aux autres animaux.
  • De nombreux parasites cutanés sont à l’origine d’une chute de poils secondaire, suite à d’intenses démangeaisons. C’est le cas par exemple de la gale, due à des acariens. La démodécie est une maladie dont le responsable est un acarien parasite du follicule pileux (Demodex sp.). Elle est rare chez le chat, et atteint généralement les animaux affaiblis ou immunodéprimés. On peut parfois la retrouver chez des chatons provenant de chatteries mal tenues. La démodécie débute par des dépilations localisées (museau, autour des yeux et de la bouche), et ne s’accompagne pas de démangeaisons. Il faut savoir que les chats de type Siamois ou Sacré de Birmanie seraient prédisposés à la démodécie féline.
  • Le cas le plus fréquent de perte de poils secondaire lors d’une atteinte parasitaire chez le chat est celui de la Dermatite par Allergie aux Piqûres de Puces (DAPP). C’est en effet une allergie à la salive des puces : une seule piqûre de puce peut provoquer des crises de léchage et de grattage frénétiques, parfois jusqu’au sang. Il en résulte l’arrachage et la perte des poils, localisé à certains endroits comme les cuisses ou le bas du dos (croupe). C’est pourquoi un traitement anti-puces régulier des animaux et si besoin de leur environnement est indispensable.

Et bien d’autres causes encore

Les troubles du comportement

Chez des animaux stressés, hypersensibles ou très angoissés, on note parfois un comportement de léchage frénétique (le plus souvent sous le ventre et sur les flancs). On parle alors de neurodermatose.
Ce léchage peut alors provoquer alors une irritation de la peau et la chute des poils, ce qui laisse apparaître des plaques rouges suintantes qui peuvent alors s’infecter. Il convient dans ce cas de diagnostiquer puis de traiter ce trouble psychologique.

Les allergies

Ce sont des phénomènes d’hypersensibilité à différents agents, appelés allergènes. Il existe différents allergènes chez le chat. On peut citer, parmi les plus fréquents : la salive de puce, les acariens de poussière de maison, les pollens. Ce sont des allergènes principalement inhalés (sauf les piqûres de puce), mais il existe également des allergies alimentaires ou des allergies de contact, un peu plus rares. Les symptômes sont une démangeaison forte avec apparition de plaques rouges. La perte de poils est secondaire.

Les maladies hormonales

La pousse du poil est sous contrôle hormonal. C’est pourquoi, lors d’anomalie dans la sécrétion de certaines hormones, on retrouve parmi de nombreux symptômes, des troubles cutanés. Il s’agit généralement d’une perte de poils étendue, bilatérale et symétrique, sur les flancs et le dos, souvent accompagnée d’une modification de la consistance de la peau (amincissement ou au contraire épaississement, dessèchement, pellicules). S’il s’agit souvent d’un signe d’appel permettant de suspecter certaines maladies chez le chien, cela est plus rare chez le chat.

Les maladies rares

Certaines maladies très rares, souvent d’origine immunologique, entraîne des dépilations plus ou moins importantes. Leur diagnostic se fait par un prélèvement cutané et une analyse histologique (au microscope).