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L’hyperthyroïdie du chat

La glande thyroïde est située dans le cou et sécrète des hormones indispensables à la régulation du métabolisme basal de l’animal. L’hyperthyroïdie est la conséquence d’une hypersécrétion de ces hormones et les signes cliniques résultent d’un dérèglement du métabolisme. C’est une maladie assez fréquente chez le chat âgé, dont l’issue est fatale si elle n’est pas diagnostiquée et traitée rapidement…

 

Qu’est ce que l’hyperthyroïdie ?

Lorsque les hormones thyroïdiennes sont produites en excès, le métabolisme basal s’accélère. Cela affecte le cœur qui va battre plus fort pour palier à la demande sanguine augmentée, ce qui peut avoir des conséquences sur sa structure (on parle de cardiomyopathie hypertrophique par thyréotoxicose), les chats hyperthyroïdiens ont souvent de l’hypertension.

L’augmentation du métabolisme provoque une perte de poids, une augmentation de l’appétit…

La maladie touche les chats âgés (âge moyen 10 ans environ).

 

Les signes cliniques

Les chats hyperthyroïdiens peuvent présenter les symptômes suivants (pas forcément tous, mais au moins deux ou trois) :

– Perte de poids avec appétit conservé dans un premier temps (anorexie en phase avancée)
– Polyphagie, boulimie
– Polyuro-polydipsie
– Intolérance à la chaleur : recherche de la fraicheur (la régulation thermique est perturbée)
– Nervosité, agitation, troubles du comportement (irritabilité, agressivité, hyperactivité)
– Diarrhée
– Tachycardie
– Présence d’un nodule sur la thyroïde à la palpation

 

Diagnostic chez le vétérinaire

Le diagnostic de certitude se fait par dosage sanguin de la T4 (hormone thyroïdienne). Le vétérinaire peut le faire directement à la clinique ou bien envoyer la prise de sang dans un laboratoire spécialisé.

On peut éventuellement compléter le diagnostic biologique par un examen d’imagerie : la scintigraphie qui permet de mettre en évidence l’hyperplasie de la glande, la localisation d’un nodule, etc…

 

Le traitement de l’hyperthyroïdie féline

Différents traitements sont disponibles à ce jour :

  • le traitement médical à base d’antithyroïdiens, à administrer quotidiennement à vie sous forme de comprimés. On commence souvent par ce traitement quoi qu’il arrive afin de voir si l’hyperthyroïdie ne masquait pas un problème plus embêtant comme une insuffisance rénale, ce traitement est réversible, si l’état du chat empire alors qu’il est devenu euthyroïdien, alors on peut le stopper et revenir aux conditions précédentes.
  • la chirurgie, conseillée si on est en présence d’une tumeur isolée (la scintigraphie est nécessaire pour le voir). Si l’on retire la thyroïde en entier il faut alors un traitement médical à vie également.
  • la iodothérapie à l’iode 131 radioactif, qui ne se fait que dans un centre de radiothérapie autorisé (à l’école vétérinaire de Maisons-Alfort par exemple) et qui nécessite une hospitalisation de 15 jours du chat.
  • un régime spécialisé, récemment commercialisé, sous forme de croquettes ou de pâtées (y/d de Hill’s) appauvries en iode. Cependant ce régime doit être strictement la seule source de nourriture du chat.