Les sous-produits en alimentation animale

Les sous-produits en alimentation animale

Lorsqu’on s’intéresse de plus près aux étiquettes des aliments pour animaux de compagnie, il est possible de voir parmi la liste des ingrédients des sous-produits d’origine animale. Le terme de sous-produit est souvent assimilé à des morceaux de mauvaise qualité. Mais qu’en est-il vraiment ? Les sous-produits d’origine animale sont-ils à éviter ?

 

Que sont les sous-produits animaux ?

Les sous-produits d’origine animale correspondent à l’ensemble des parties de l’animal non consommés par l’homme.

En alimentation animale, il est possible d’utiliser uniquement des sous-produits ne présentant aucun danger pour la santé humaine ou animale.

Il existe plusieurs catégories de sous-produits d’origine animale en fonction du risque qu’ils représentent pour la santé humaine et animale :

  • Sous-produits de catégorie 1 : ce sont les sous-produits pour lesquels il existe un haut risque pour la santé publique. Ils peuvent transmettre des maladies à l’homme ou aux animaux. Ils peuvent provenir d’animaux pouvant être contaminés par des substances interdites, atteints par des encéphalopathies spongiformes transmissibles comme l’ESB (Encéphalite Spongiforme Bovine, plus connue sous le nom de maladie de la vache folle)… Ces sous-produits ne doivent pas être consommés mais être détruits.
  • Sous-produits de catégorie 2 : Le risque sanitaire est moins important que pour les sous-produits de catégorie 1 mais leur utilisation est interdite en alimentation animale. Il s’agit d’animaux contaminés par des résidus médicamenteux, morts à l’élevage… Ils peuvent être détruits ou valorisés pour une utilisation autre que l’alimentation animale (compostage, engrais…).
  • Sous-produits de catégorie 3: ils peuvent être utilisés en alimentation animale sous certaines conditions, ils présentent un faible risque sanitaire. Ils correspondent notamment aux parties d’animaux abattus en abattoir propres à la consommation humaine mais qui ne sont pas ou plus valorisés pour cette filière mais aussi les parties de l’animal non destinés à la consommation humaine pour des raisons commerciales. Seuls certains sous-produits de catégorie 3 peuvent être utilisés en alimentation animale après avoir reçus des traitements spécifiques.

C’est le cas des abats, des cous de volaille, etc… Ils peuvent être utilisés frais ou sous forme de farines animales.

Parmi les sous-produits, on ne retrouve donc pas les viandes (les beaux morceaux) que l’on consomme dans notre alimentation mais il est tout à fait possible d’avoir des morceaux de bonne qualité nutritionnelle.

Les sous-produits varient d’un pays à un autre en fonction des habitudes alimentaires. Dans certains pays, on consomme une plus grande variété de viandes et d’abats. Ainsi, ce que l’on considère comme des sous-produits en France sera destiné au commerce d’alimentation humaine dans d’autres pays. En Chine par exemple, on consomme une grande partie des volailles (pattes, viscères, etc…) qui sont considérés en France comme des sous-produits : en Chine, il n’y a donc aucun sous-produits issus de volaille car ils sont tous vendus pour l’alimentation humaine.

Parmi les sous-produits animaux, il est possible de retrouver des poils (soies de porc hydrolysées, plumes… cela est très rare et uniquement dans certains types d’aliments), de la peau, des pieds de porc, etc… Par contre la laine et les sabots sont interdits.

Comment évaluer la qualité d’un aliment contenant des sous-produits ?

Pour juger de la qualité d’un aliment, il faut tout d’abord regarder la liste des ingrédients. Il est important que le poisson ou la viande figure en premier ingrédient (il s’agit de l’ingrédient présent en plus grande quantité).

Pour avoir ensuite une idée de la qualité des viandes utilisées, il est possible de regarder le taux de cendres des croquettes. Il s’agit du taux de minéraux. Pour les aliments destinés aux animaux de compagnie, on recherche un taux de cendres inférieur à 12%. Cela est particulièrement important chez les chats pour lesquels un excès de minéraux favorise l’apparition de calculs urinaires.

Plus le taux de cendres est élevé, plus les sous-produits utilisés sont probablement de mauvaise qualité nutritionnelle.