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Les troubles respiratoires chez les oiseaux

Quelle que soit leur espèce, tous les oiseaux peuvent être sujets aux troubles respiratoires. Quels sont les symptômes qui doivent vous alerter et évoquer une affection respiratoire ? Quelles affections doivent être suspectées ? Quelle conduite tenir en cas de doute ? Retrouvez dans cet article tout ce que vous devez savoir à ce sujet.

 

Comment se manifestent les troubles respiratoires chez l’oiseau ?

Les symptômes associés aux affections respiratoires les plus fréquemment rencontrés sont principalement : un écoulement nasal, des éternuements fréquents, de la toux, une polypnée (augmentation de la fréquence respiratoire), de la dyspnée (difficultés respiratoires) parfois associée à une respiration bouche ouverte, une extinction de voix, etc…
Notez ici que les éternuements sont généralement normaux chez l’oiseau s’ils ne sont pas trop fréquents ni associés à tout autre symptôme.

Un appétit diminué, voire de l’anorexie totale, abattement et prostration sont des symptômes peu spécifiques, mais que l’on retrouve fréquemment associés à la plupart des affections respiratoires.

 

Les causes des troubles respiratoires chez l’oiseau

Les affections respiratoires des oiseaux peuvent avoir de très nombreuses origines. La liste ci-dessous n’est pas exhaustive, loin de là, mais voici les principales causes à envisager lorsqu’un oiseau présente des troubles respiratoires :

  • Des problèmes liés à l’environnement, comme par exemple : hygrométrie trop basse, ventilation insuffisante de la cage ou du local, courant d’air, température indaptée à l’espèce concernée, …
  • Une origine infectieuse : les troubles respiratoires peuvent en effet être dus à des bactéries (ex : chlamydiose, mycoplasmose, tuberculose, pseudotuberculose), des champignons (ex : aspergillose), des virus, ou encore des parasites.
  • Une carence nutritionnelle, en vitamine A en particulier.
  • Une origine allergique, de très nombreux oiseaux présentant une sensibilité toute particulière des voies respiratoires à certaines substances (ex : tabac).
  • Une gêne mécanique par un corps étranger, consécutive ou non à une fausse déglutition.
  • Une origine néoplasique (tumeur).
  • Un traumatisme de l’appareil respiratoire.
  • Une affection cardio-vasculaire.
  • Une masse abdominale, qui vient comprimer le système respiratoire. Différentes tumeurs, mais aussi une hypertrophie du foie ou encore une rétention d’œuf peuvent être incriminées.

 

Conduite à tenir en cas de troubles respiratoires chez votre oiseau

Il est dans un premier temps fondamental d’isoler l’oiseau concerné, encore plus particulièrement si une cause infectieuse ne peut être écartée à coup sûr ! La mise en quarantaine permet alors d’éviter les risques de contagion.

Il faut de plus réaliser un nettoyage poussé de la cage et du matériel, et placer l’oiseau dans des conditions idéales pour son espèce (température, hygrométrie, ventilation,…), à l’abri des courants d’air. Vous veillerez également à lui proposer un aliment de qualité, répondant à l’ensemble de ses besoins nutritionnels, et particulièrement appétant.

Une consultation rapide chez le vétérinaire s’impose dans la très grande majorité des cas. En effet, les symptômes apparaissent une fois que l’affection est bel et bien installée : il est alors grand temps d’agir pour enrayer la maladie.
Votre vétérinaire pourra examiner votre oiseau et réaliser les examens complémentaires qu’il juge adéquats (prise de sang, écouvillonage des sécrétions nasales, PCR, coproscopie, etc…).

Il vous indiquera alors le traitement opportun, qui pourra passer par une oxygénothérapie, un nettoyage régulier des sécrétions nasales, la réalisation d’inhalations/aérosols, l’administration d’antibiotiques, antiparasitaires, complément vitaminé, etc…

NB : Lorsque plusieurs oiseaux sont atteints, la réalisation d’une autopsie peut apporter de précieux renseignements. Votre vétérinaire vous renseignera à ce sujet.

Chez les oiseaux dont les voies respiratoires sont fragiles, le complément Ocerespirol de Virbac, à base d’huiles essentielles, est particulièrement indiqué.

En conclusion, mieux vaut prévenir que guérir comme le dit le proverbe, nous vous conseillons donc de détenir vos oiseaux dans de très bonnes conditions et de leur fournir une alimentation adaptée de qualité. Vous veillerez également à respecter une quarantaine avant l’introduction de tout nouvel individu, et vous pourrez également procéder au dépistage préalable de certaines maladies infectieuses (chlamydiose en particulier).
Ainsi, bien que cela ne réduise malheureusement pas à néant les risques pour vos oiseaux de souffrir d’une affection respiratoire, cela les limitera au maximum.