Leptospirose chez le chien

La leptospirose du chien

La leptospirose est une maladie bactérienne qui atteint principalement les chiens, peut se transmettre à l’homme et parfois à d’autres animaux. Elle peut être très grave et il est donc indispensable de prendre des précautions, notamment de vaccination, pour la santé de votre chien, mais aussi pour la votre !

 

Qu’est-ce que la leptospirose ?

La leptospirose est une maladie infectieuse due à une bactérie (Leptospira) qui se rencontre dans les eaux stagnantes et dans le sol. Les rongeurs, les rats notamment, constituent un réservoir pour la maladie, car ils sont porteurs de la bactérie sans être malades et la libèrent dans leurs urines. Ils contaminent ainsi l’environnement en urinant sur le sol et dans l’eau.

La bactérie passe alors chez le chien par voie orale lorsque celui-ci boit dans des flaques d’eau et par voie percutanée lorsqu’il se baigne dans une mare par exemple. Les chiens de chasse ou les chiens vivant en milieu rural sont donc les plus exposés.

Attention : cette maladie est une « zoonose », c’est-à-dire qu’elle peut être transmise du chien à l’Homme par un contact entre les deux. Il faut donc prendre des précautions d’hygiène en présence d’un chien atteint de leptospirose.

 

Comment savoir si un chien souffre de leptospirose ?

La maladie peut se présenter sous plusieurs formes :

  • une gastro-entérite hémorragique : on observe des vomissements avec du sang ainsi que des selles noires (car elles contiennent du sang digéré).
  • une insuffisance rénale aiguë (avec crise d’urée) peut aussi survenir : l’animal urine très peu ou plus du tout. La mort survient en 48 heures après une phase d’hypothermie (c’est-à-dire un température très basse) et de coma.
  • une forme ictéro-hémorragique : l’animal présente un ictère (muqueuses jaunes), avec des troubles de la coagulation et une insuffisance rénale aiguë. La mort peut survenir en 3 à 6 jours.
  • une néphrite : c’est une insuffisance rénale aiguë qui survient plus ou moins rapidement. On observe d’abord une phase de compensation pendant laquelle l’animal boit beaucoup, puis une phase de décompensation caractérisée par le fait que l’animal urine très peu. La mort survient dans les 15 jours.

L’atteinte peut survenir de manière aiguë : l’animal présente alors une fièvre importante (39,5-40° C), un fort abattement, de l’anorexie et des vomissements. Il est de plus très déshydraté.

 

Le diagnostic peut être réalisé à l’aide d’examens sanguins complémentaires par le vétérinaire. Une numération formule révèlera un manque de plaquettes sanguines expliquant les problèmes de coagulation, ainsi qu’une augmentation du taux de globules blancs (révélatrice d’une infection).

On observe également une atteinte du foie et une augmentation du taux d’urée et de créatinine.

Des recherches sérologiques peuvent être effectuées : les anticorps que l’organisme a fabriqué pour lutter contre les leptospires sont mis en évidence grâce à un test (mais seulement lorsque la maladie évolue depuis plus de dix jours).

On peut aussi effectuer des recherches bactériologiques, en essayant de mettre en évidence la présence de bactéries dans le sang en début d’évolution puis dans les urines.

 

Comment soigner la leptospirose et la prévenir ?

Pour tenter d’éliminer les leptospires, qui sont des bactéries, un traitement antibiotique doit être mis en place.

L’insuffisance rénale nécessite une réanimation par une perfusion qui peut être longue. Un fort taux de mortalité est généralement observé malgré des traitements intensifs.

Cette maladie est très grave. Le taux de mortalité important ainsi que les risques de séquelles irréversibles, notamment au niveau rénal, rendent la prévention d’autant plus nécessaire.

La meilleure prévention contre la leptospirose est la vaccination. Le vaccin permet à l’animal d’être protégé contre les deux variétés de bactéries les plus fréquentes qui atteignent le chien.

La primo-vaccination se fait en deux injections à 3-4 semaines d’intervalle chez les chiots de plus de trois mois. Le rappel est annuel, voire semestriel chez les animaux à risque (chiens de chasse, chiens vivant dans des zones humides).