Furette et ses furetons

La reproduction chez la furette

Si certains peuvent se laisser tenter par l’expérience de voir naître des bébés furets à la maison, sachez que cette expérience n’est pas anodine : faire reproduire une furette ne s’improvise pas ! Avant de vous lancer dans l’aventure en toute connaissance de cause, voici les principaux pré-requis.

Généralités sur le cycle sexuel de la furette

Les furets sont pubères entre 5 et 9 mois. La furette est capable de se reproduire dès ses premières chaleurs. Une femelle non saillie reste en chaleurs sans interruption durant plusieurs mois. Les furets sont soumis à une saison de reproduction qui est déterminée par l’allongement de la durée du jour. Les femelles commencent à être en chaleurs en mars et elles se manifestent par un oedème vulvaire très caractéristique.

C’est l’accouplement qui déclenche l’ovulation donc la fin des chaleurs.

Il ne faut pas laisser une furette en chaleurs pendant plus d’un mois car elle risque alors de développer un très grave problème de santé appelé hyperoestrogénisme. Le risque d’aplasie médullaire consécutif à cet hyperoestrogénisme est possible à partir de 3 mois de chaleurs ininterrompues. La stérilisation des femelles non destinées à la reproduction est donc indispensable.

La saillie doit donc être effectuée rapidement après le début des chaleurs pour éviter à la furette de rester trop longtemps en chaleurs. Dans l’idéal, la saillie a lieu quinze jours après le début des chaleurs.

La gestation dure 41 à 42 jours. C’est une période délicate qu’il faut bien surveiller.

La saillie

L’accouplement est brutal et bruyant, un peu comme chez les chats : le furet chevauche sa compagne rapidement et l’attrape par le cou. Il n’hésite pas à la mordre pour la maintenir en place. La durée de l’accouplement est de 2 à 3 heures, pendant lesquelles plusieurs saillies ont lieu. L’ovulation intervient dans les 30 à 40 heures suivant la saillie. La vulve reprend alors sa taille normale.

La gestation

La gestation se déroule généralement sans trop de problèmes lorsque la furette est bien soignée et bien nourrie pendant cette période. Pendant la gestation, un point essentiel qui conditionne la bonne santé de la furette pendant cette période est la qualité de l’alimentation. Nous recommandons une alimentation spécifiquement conçue pour les furets. En effet, ce type d’alimentation est adaptée à cet animal totalement carnivore qui a besoin d’un taux de 30 à 40 % de protéines dans sa ration. Les aliments adaptés pour les furets leur apportent tout ce dont ils ont besoin, sans excès, ni carence. Vous trouverez un choix d’aliments spécifiques pour les furets dans notre Boutique.

La furette gestante devra avoir sa nourriture à volonté : il ne faut pas la rationner durant cette période même si elle grossit beaucoup. Elle fait effectivement beaucoup de réserves afin de pouvoir allaiter ses petits sans problème.

La veille de l’accouchement, la vulve laisse échapper un liquide visqueux incolore. La furette se met en position comme pour uriner mais ne fait rien : elle va bientôt faire ses petits, il est donc temps de l’isoler et de la placer dans le nid que vous lui aurez préalablement préparé. Ce nid devra être placé dans un endroit tranquille, familier et propre. On pourra prendre par exemple une boîte en carton ou un bac à litière pour chats où on placera des chiffons, des serviettes ou de vieux vêtements propres et doux. Il faut éviter l’accès à cet endroit à tous les autres animaux de la maison (furet mâle compris).

La mise-bas

Une fois la furette installée dans son nid bien calme, on attendra patiemment la mise-bas. L’endroit doit être vraiment calme et tranquille car la furette stresse facilement et toute perturbation peut la conduire à abandonner ou à manger ses petits.

Les contractions sont très visibles, les petits sont expulsés assez brutalement hors du ventre de la mère. Tant que la mise-bas n’est pas terminée, la mère ne s’occupera pas tellement de ses petits : elle les laissera un peu de côté, assez indifférente, sans couper le cordon, ni manger le placenta. A la fin de la mise-bas, elle commencera à s’occuper des bébés, coupera le cordon, mangera le placenta, les léchera puis les laissera téter. La mise-bas peut durer plusieurs heures car les petits peuvent ne pas se succéder rapidement les uns après les autres. De toutes les façons, normalement, à la fin de la mise-bas, la mère les rassemble dans son nid et commence à s’en occuper.

Attention, si la mise-bas n’a pas eu lieu au bout de 42 jours, si les pertes vulvaires sont rouges ou brunes, si les contractions sont infructueuses, il faut à ce moment-là consulter un vétérinaire car il se peut qu’une césarienne soit nécessaire. Dans la plupart des cas, les petits meurent très vite si le terme est dépassé d’un ou deux jours.

Il faut toujours éviter de toucher les petits avec les doigts car ceci peut perturber la mère et lui faire abandonner ses bébés.

Le développement des nouveau-nés

Les nouveau-nés naissent sourds et aveugles, ils sont recouverts d’un fin duvet et pèsent entre 6 et 12 grammes à la naissance. Leurs yeux ne s’ouvriront qu’aux alentours de 32 à 34 jours. Ils passent la plupart de leur temps à dormir et à se nourrir pendant les quatre premières semaines de leur vie.

Puis, à partir de l’âge de 4 semaines, ils commencent à prendre de l’assurance, à ramper et à jouer. Pendant la période entre 4 et 7 semaines, il faudra manipuler beaucoup les petits pour les sociabiliser, les faire jouer et leur apprendre à ne pas trop mordiller.

Les petits seront sevrés vers l’âge de 6 à 8 semaines. Il faudra commencer à leur présenter la même nourriture que leur mère afin qu’ils se sèvrent naturellement petit à petit. Généralement, la mère effectue elle-même le sevrage car sa lactation se tarit au bout d’un certain temps.

Enfin, les petits commenceront à gambader sur leurs quatre pattes et le moment sera alors venu de les confier à leurs nouveaux propriétaires.