Et si certains champignons pouvaient faire du bien à votre animal ?

Et si certains champignons pouvaient faire du bien à votre animal ?

Utilisée depuis des millénaires dans les médecines traditionnelles asiatiques, la mycothérapie est une discipline en pleine expansion, tant en médecine humaine qu’en médecine vétérinaire. Il s’agit du recours aux champignons ou à certains de leurs extraits pour le traitement de pathologies diverses et variées.

La mycothérapie

La mycothérapie n’a pas à jalouser sa cousine la phytothérapie ou d’autres médecines traditionnelles comme l’homéopathie… Elle n’est en effet pas en reste et fait l’objet régulier de nombreuses publications scientifiques mettant en avant ses bienfaits.

La mycothérapie consiste en l’utilisation des propriétés thérapeutiques des champignons. En fonction des objectifs recherchés, le champignon entier, le carprophore (« chapeau ») ou le mycelium (« racine ») peuvent être utilisés. Parfois, ce n’est qu’un extrait du champignon qui pourra être choisi, lorsqu’une molécule active a été identifiée, afin d’en potentialiser les propriétés : dans ce cas, il s’agit généralement de β-glucanes (polysaccharides).

Les champignons médicinaux plus connus sont le shiitake (= Lentinula edodes), le maitake (= Grifola frondosa) et le reishi (= Ganoderma lucidum) . Le Coriolus versicolor (= Yun Zhi , turkey tail, Tramestes versicolor…) n’est pas en reste, avec un nombre de publications scientifiques relatives à ses propriétés impressionnant, particulièrement en cas de cancer.

La mycothérapie et le cancer

En cas de cancer, si la mycothérapie peut être utilisée seule dans certains cas, on peut aussi y recourir en complément de thérapies conventionnelles (chimio- / radiothérapie) ou de thérapies alternatives (phytothérapie, homéopathie, énergétique…).

De très nombreuses publications relatent les propriétés médicinales des champignons et/ou de leurs extraits. Parmi les applications, celles liées aux cancers semblent les plus étudiées. Ont été démontrés des effets anticancéreux propres, des effets sur l’immunité et des effets sur les syndromes paranéoplasiques (= tous les symptômes liés au cancer comme par exemple l’amaigrissement), etc… Des études ont aussi montré que certains extraits (exemple : PSP de Coriolus versicolor) pouvaient potentialiser certains protocoles de chimiothérapie, mais aussi et surtout en diminuer les effets indésirables.

Les autres applications chez le chien et le chat

Les spécialistes en thérapies alternatives peuvent aussi recourir aux champignons pour des propriétés diverses et variées, la plupart reposant sur l’immunomodulation. Ainsi, certains vétérinaires recourront à la mycothérapie en cas de pathologie chronique (ex : allergies, leishmaniose, coryza chronique, gingivo-stomatite chez le chat…).

Si vous souhaitiez connaître les possibilités de traiter votre animal par la mycothérapie, nous vous invitons à en discuter avec votre vétérinaire traitant. S’il n’est pas averti sur le sujet lui-même, il pourra alors vous référer vers un confrère spécialisé. Une collaboration entre votre vétérinaire traitant et ce spécialiste est alors souvent la clé d’un traitement optimal.

Mise en garde

Il est impératif de s’assurer de la qualité et de la sécurité des champignons que vous proposerez à votre animal.

Les champignons sont des organismes se chargeant aisément en métaux lourds. Il est donc fondamental de privilégier des produits issus d’une culture hors sol, avec des conditions de culture étroitement contrôlées.

En outre, n’oubliez jamais que le métabolisme du chien et du chat n’est pas le même que celui de l’homme et que tous les traitements, même naturels ne sont pas anodins (risque de toxicité) et pas toujours transposables d’une espèce à l’autre.

On retrouve de nombreux compléments alimentaires destinés à l’Homme sur le marché. Certains sont sous forme de poudre, d’autres de gélules ou encore de comprimés. Le PSP de Coriolus versicolor (Versikor500®), le seul complément de mycothérapie disponible sur le marché vétérinaire actuellement, dont l’efficacité et l’innocuité a été testée chez le chien via plusieurs études cliniques.