réussir traitement antiparasitaire

Comment réussir un traitement anti-puce pour chat et chien : clés du succès, trucs et astuces

Vous souhaitez protéger votre chien ou votre chat contre les parasites, notamment les puces et vous attendez d’un traitement qu’il soit efficace et sûr. Découvrez les clés du succès du traitement antiparasitaire…

1) Traiter toute l’année

En 2011, une étude a montré que seuls 40% des chiens et des chats étaient traités contre les parasites plus de 3 fois par an et 12% n’étaient jamais traités.

En 2014, une autre étude a montré que 48% des chats n’étaient jamais traités. Les propriétaires ont répondu majoritairement dans cette étude qu’ils traitaient leurs animaux quand ils voyaient des parasites ou seulement l’été.

Notre sondage Wanimo.com de novembre 2015 va dans ce sens : 20% des interrogés ne traitent pas leur animal contre les puces, pour 63% d’entre eux c’est parce que leur animal n’a pas de parasite.

Or il faut toujours garder en mémoire que ce n’est pas parce qu’on ne voit pas de puce sur son chien ou son chat, qu’il n’en a pas. Les puces sont très douées dans l’art du camouflage !

2) Traiter tous les animaux même les chats d’intérieur

Ces études de 2011 et 2014 ont également montré que les propriétaires de chiens et de chats sous estimaient la capacité des puces à résister dans l’environnement, notamment en intérieur et pendant l’hiver.

En effet, 1 puce sur un animal pond 100 œufs par jour. Imaginons donc que vous voyiez cette puce et que vous traitiez votre chien, elle est tuée en moyenne sous 24h. Elle est donc restée minimum 48h sur votre chien, et il y a de ce fait 200 œufs de puces dans votre appartement. 200 œufs de puces qui vont évoluer en larves puis en 200 puces adultes qui vont pouvoir contaminer votre chat d’intérieur qui n’est pas traité contre les puces et pondre chacune 100 œufs par jours, etc…

Les animaux vivant uniquement en intérieur, les chats d’appartement qui ne sortent jamais, ne sont donc pas à l’abri et peuvent même devenir des réservoirs à puces.

Il ne suffit donc pas de traiter uniquement les animaux qui sortent car les puces passent sur tous les animaux du foyer.

3) Appliquer le produit anti-puce correctement

Une étude de 2003 a montré que la qualité de l’administration du traitement pouvait être mise en cause.

On a pu se rendre compte que l’efficacité des antiparasitaires en spray notamment était moindre chez les animaux traités par leur propriétaire que par ceux traités par leur vétérinaire.

Il faut bien lire la notice explicative du produit et si possible demander à votre vétérinaire de vous montrer comment l’appliquer.

Pour un spray on peut être étonné de la quantité de pressions à mettre sur un animal, pour le Frontline spray par exemple, pour un chien de 20 kg il faut 40 pressions réparties sur tout le corps, le poil du chien doit donc avoir un aspect mouillé après cette opération.

Pour les pipettes le constat est le même, il peut être difficile de les appliquer correctement, notamment sur les chats qui ne sont pas toujours très coopératifs : il faut bien écarter le poil pour vider le produit strictement sur la peau sinon il ne diffuse pas correctement et l’antiparasitaire ne sera pas efficace.

4) Comprendre l’effet Knock-down

Certains propriétaires peuvent être déçus de l’efficacité d’un antiparasitaire lorsqu’ils observent des puces vivantes sur leur animal alors qu’ils l’ont traité. Ils vont alors souhaiter changer d’antiparasitaire ou ne plus traiter du tout en se disant que le traitement ne sert à rien.

Tous les antiparasitaires n’ont pas la même rapidité d’action. L’effet knock-down doit être pris en compte. C’est l’effet de paralysie du parasite (plus ou moins rapide selon le produit) : les muscles et le système nerveux sont paralysés et donc cela entraine la mort de l’insecte, suite au contact avec un produit de type pyréthrinoïde.

Cet effet knock-down est notamment à privilégier pour les animaux présentant une DAPP.

Observer des puces vivantes sur un animal traité ne veut pas dire que l’antiparasitaire n’est pas efficace, cela veut simplement dire que les puces ne sont pas encore mortes. Il faut laisser le temps au produit d’agir.

5) Faire attention aux autres produits appliqués sur la peau

Vous savez très certainement qu’il est déconseillé de laver son chien dans les 48h suivant l’application d’un antiparasitaire, sinon il ne sera pas efficace.

Des études ont montré que l’utilisation de topiques (c’est à dire shampooings, shampooings secs, spray hydratants ou produits de soins appliqués sur le poil ou la peau) peut interférer avec les antiparasitaires.

Ainsi si votre animal nécessite des soins externes réguliers (lors d’atopie par exemple ou séborrhée) il faut discuter avec votre vétérinaire traitant qui vous proposera des alternatives : augmentation de la fréquence de traitement ou antiparasitaire par voie orale.

6) Toujours penser à traiter l’habitat

Vous l’avez maintenant compris, le véritable réservoir des puces est votre maison, votre appartement.

Traiter votre intérieur est donc primordial pour réussir à vous débarrasser des puces.

Rappelez-vous toujours : si vous voyez 1 puce sur votre animal, il y en a au moins 100 fois plus chez vous et traiter uniquement votre animal ne suffira pas.

Les traitements insecticides pour l’environnement existent en spray ou en diffuseur et vous permettront de vous sortir du cercle vicieux de la réinfestation.

Article inspiré de « Quatre clés du succès d’un traitement antiparasitaire externe » de la semaine vétérinaire n°1632.