Conure à joues vertes

La PDD ou maladie de dilatation du proventricule chez l’oiseau

La PDD (Proventricular Dilatation Disease en anglais) ou maladie de dilatation du proventricule est une affection digestive touchant les Psittacidés, et plus particulièrement les perroquets. Comme son nom l’indique, elle se traduit par une dilatation du proventricule, qui est la partie sécrétrice de l’estomac.

La cause de cette maladie n’est pour l’instant par connue avec précision, mais une origine virale est suspectée.

L’incubation dure généralement de plusieurs années à plusieurs mois.

Un oiseau atteint ne pourra plus digérer ses aliments et dépérira petit à petit. Les principaux symptômes de la PDD sont :

  • un amaigrissement, de l’abattement, de l’anorexie.
  • des régurgitations associées à une souillure de la face ventrale de l’oiseau.
  • des fientes à odeur nauséabonde et contenant des éléments non digérés.
  • des signes neurologiques : des tremblements, convulsions, ataxie (=perte d’équilibre)
  • une prédisposition au développement de diverses surinfections bactériennes.

L’évolution se fait vers le décès de l’animal en quelques semaines.

Une dilatation du proventricule peut cependant avoir d’autres origines :

  • une intoxication au plomb, plus fréquente qu’on ne le croit, surtout chez des oiseaux qui sortent fréquemment de leur cage.
  • une mégabactériose, qui correspond à une prolifération de levure dans le proventricule.

La dilatation du proventricule ainsi qu’un ralentissement du transit digestif peuvent être visualisés par radiographie (avec ou sans produit de contraste), échographie ou endoscopie.

Le diagnostic de la PDD se fait par biopsie du jabot après avoir écarté d’autres hypothèses (mesure du taux de plomb sanguin et examen répétés des fientes et du liquide de régurgitation pour détecter les mégabactéries).

Les traitements mis en place à l’heure actuelle sont surtout palliatifs. Ils consistent à donner une alimentation hyperdigestible (type pâtée d’élevage à la main) et repose sur l’administration d’anti-inflammatoires, de pansements digestifs et d’anti-acides avec plus ou moins de résultats.

Dans tous les cas, il faudra isoler les oiseaux atteints afin d’éviter la propagation de la maladie.