faire reproduire votre chienne

La reproduction chez la chienne

Vous envisagez de faire faire une portée à votre chienne. Faire reproduire sa chienne est une décision qui se prend en toute connaissance de cause. Des questions préalables méritent d’être posées, il en va de la santé des futurs chiots, mais aussi de celle de votre chienne.

L’élevage des chiots, qu’il soit fait de façon professionnelle ou amateur, est quelque chose de difficile, qui demande certaines connaissances de base indispensables. La première étape est le choix d’un reproducteur :

  • Si votre chienne a des papiers (c’est-à-dire un pedigree), vous pourrez produire des chiens de race.

Il faudra tout d’abord prendre contact avec le club de race de votre chienne afin de la faire confirmer par un expert confirmateur, si ce n’est pas déjà fait. Votre chienne sera alors inscrite au L.O.F. (Livre des Origines Français).

Le mâle devra également être confirmé et un certificat de saillie devra être rempli et signé au moment de l’accouplement par les propriétaires des deux chiens. Il devra être envoyé sous 4 semaines à la Société Centrale Canine pour que les chiots puissent être reconnus et avoir un pedigree (certificat de naissance).

  • Si la chienne n’est pas une chienne de race, ou si vous ne voulez pas spécialement obtenir des chiots de race, vous pouvez choisir le mâle qui vous plaît (dans les limites du raisonnable au niveau de la différence de taille, pour la commodité de la saillie et les problèmes potentiels de mise-bas).

Les chaleurs

C’est la période propice à la reproduction. Les premières chaleurs, c’est-à-dire la puberté, surviennent vers l’âge de 6 à 7 mois chez les chiennes de petit format, et jusqu’à 18 mois pour les chiennes de race géante. Les chiennes sont en chaleurs environ deux fois par an.

Certaines races, comme le Basenji, ne présentent qu’une période de chaleur annuelle, alors que d’autres peuvent en présenter trois. Les périodes de chaleur surviennent généralement vers le printemps et l’automne, bien que les chiennes puissent entrer en chaleur à n’importe quelle période de l’année.
La période de chaleur correspond à 2 étapes physiologiques bien distinctes :

Etape 1 : Le pro-œstrus

C’est la période durant laquelle la vulve est gonflée et on observe des pertes de sang. La chienne attire déjà les mâles, mais refuse généralement la saillie. Cette période dure en moyenne neuf jours, mais est très variable d’une chienne à l’autre (entre 2 et 25 jours).

Etape 2 : L’œstrus

C’est la vraie période de chaleurs qui dure 3 à 21 jours environ (9 jours en moyenne). Durant cette phase, la chienne accepte le mâle. L’ovulation survient environ 2 jours après le début de l’œstrus. Certaines chiennes continuent à avoir des pertes durant cette période. Ces explications mettent en évidence la grande variabilité des durées de chaleurs chez la chienne, accentuée par des réactions comportementales (acceptation du mâle, chevauchement) très variables d’un individu à l’autre. C’est pourquoi il est parfois difficile de définir exactement le moment opportun pour la saillie.

La saillie

Une fois le mâle choisi, il convient de déterminer le moment propice de l’accouplement. On ne peut pas laisser les deux chiens ensemble en permanence sous peine d’épuiser le mâle ou de risquer qu’il se blesse (fracture du pénis suite à des tentatives de saillies brutales, le pénis du chien contient en effet un os).

Si le mâle est très disponible, on pourra les laisser ensemble entre le 11ème et le 13ème jour après le début des chaleurs. La saillie doit en effet se faire environ 48 heures après l’ovulation. Cette période correspond à la date moyenne idéale des chiennes. Toutefois, comme on l’a vu ci-dessus, il existe de grandes variations et le fait que la chienne accepte la saillie n’est pas forcément un signe de réussite.

L’idéal est donc de faire suivre les chaleurs de votre chienne par un vétérinaire, surtout si vous n’avez pas la possibilité de faire plusieurs saillies (si le mâle est loin) et si cette saillie vous coûte cher. Le suivi consiste à faire des frottis vaginaux et des dosages sanguins hormonaux (de progestérone), afin de connaître précisément le moment de l’ovulation. Il est toujours préférable de déplacer la femelle plutôt que le mâle pour la saillie, afin que ce dernier soit en pleine possession de ses moyens et soit sur son territoire.

L’accouplement se déroule après une période de parade plus ou moins longue (mais généralement courte : le chien se contente de renifler la vulve de la femelle). Le chien chevauche la femelle, la pénètre, et commence à faire des mouvements de va-et-vient (10 à 20). Puis, il passe une patte au dessus du dos de la chienne et se retourne : les chiens sont alors « collés » fesses contre fesses. C’est à ce moment que des mâles peu expérimentés peuvent se blesser (fracture du pénis) : faux mouvement, femelle qui cherche à s’asseoir. Il est important par ailleurs de ne pas intervenir pendant cette phase sous peine de blesser les animaux.

L’accouplement dure généralement une vingtaine de minutes. Mais certains chiens sont plus rapides, sans que cela n’influe sur leur performance de reproducteur. Après la saillie, une petite quantité de liquide peut couler de la vulve de la femelle.

Sachez enfin que certains vétérinaires sont habilités à pratiquer l’insémination artificielle. Elle permet de faire reproduire la chienne si la saillie n’a pas pu être réalisée ou d’utiliser de la semence congelée d’un mâle indisponible au moment opportun.