L'encéphalitozoonose

L’encéphalitozoonose

L’encéphalitozoonose est une maladie redoutée des propriétaires de lapins. En effet, les symptômes peuvent être impressionnants (troubles neurologiques, torticolis, etc…). Nous vous proposons de découvrir cette maladie, ses possibilités thérapeutiques et les moyens de prévention.

 

L’encéphalitozoonose, qu’est-ce que c’est ?

L’encéphalitozoonose est une maladie neurologique d’origine parasitaire due à un protozoaire appelé Encephalitozoon cuniculi. Ce parasite touche majoritairement le lapin, mais il peut aussi infester les cobayes, les souris, les rats, les hamsters, les chèvres, les chiens, etc… L’encéphalitozoonose est plus fréquemment rencontrée chez les lapins nains. Les lapins nains semblent plus sensibles et ils seraient prédisposés aux formes fulminantes de cette maladie.  Ce parasite touche essentiellement le cerveau, les reins et les yeux des lapins.

Les lapins sont essentiellement contaminés à partir de spores retrouvées dans l’urine d’animaux infestés.

La majorité des infections chez le lapin sont asymptomatiques : ils sont infestés par ce parasite mais ils ne présentent pas de symptômes. Une maladie symptomatique peut se déclarer plusieurs années après la contamination suite à un épisode de stress, une immunodépression, etc…

Les symptômes se caractérisent essentiellement par un syndrome vestibulaire (pertes d’équilibre, torticolis), une paralysie, une faiblesse de l’arrière train, des convulsions, des signes ophtalmologiques (uvéite), des difficultés à s’alimenter, etc… Une insuffisance rénale peut également être présente.

Le diagnostic est établi par le vétérinaire après un examen clinique approfondi et des examens complémentaires (radiographies, scanner, analyses sanguines, etc…).

Cette maladie est une zoonose, c’est-à-dire qu’elle peut être transmise à l’homme mais les cas de contamination sont très rares et touchent seulement les personnes immunodéprimées.

 

Quels sont les traitements et les moyens de prévention de cette maladie ?

Le traitement consiste en un traitement antiparasitaire ainsi qu’un traitement symptomatique et de soutien : des antibiotiques, des anti-inflammatoires et des vitamines pourront être prescrits. Si le lapin présente des pertes d’équilibre, il sera nécessaire de protéger les bords de la cage et réduire son espace de vie pour éviter qu’il se blesse. Si l’animal présente des difficultés à s’alimenter, il peut également être nécessaire de lui donner à manger avec une seringue.

Les lapins répondent généralement bien au traitement, même si des séquelles sont possibles (torticolis par exemple). Le pronostic est meilleur si les symptômes sont de faible gravité.

Il sera nécessaire de nettoyer avec de l’eau de javel tous les objets souillés par de l’urine. Il est également important de se laver correctement les mains après avoir touché un lapin infesté.

Un lapin souffrant d’encéphalitozoonose doit être isolé de ses congénères. Un traitement antiparasitaire peut être mis en place en prévention chez des animaux en contact avec des animaux séropositifs.