Un complice au quotidien

Les Seniors et leur chien

Notre société offre aujourd’hui aux seniors de nombreuses solutions pour rassasier leur soif de contacts humains et d’ouverture sur le monde : vie associative, loisirs, téléphone, Internet, médias … Mais, plus que tout, c’est un animal de compagnie qui va apporter le plus de bonheur et d’énergie. Il va satisfaire le besoin de contact, améliorer la qualité de vie et combler le manque affectif : alors avoir un compagnon canin, est-ce une bonne idée ?

L’avancée en âge est une période parfois difficile d’un point de vue affectif : l’arrêt de l’activité professionnelle, une vie sociale moins active, des enfants qui habitent loin, la disparition du conjoint … De plus, la diminution des capacités physiques est souvent responsable de sentiments d’isolement, de dévalorisation par la perte de l’autonomie et d’insécurité. Bref, on peut se sentir souvent seul et un peu démuni, ce qui a des conséquences néfastes sur le moral comme sur la santé.

 

 

Les avantages d’un compagnon

Chien ou chat, le compagnon à quatre pattes n’est pas juste un animal, c’est un interlocuteur à part entière qui partage notre quotidien. Dans ce rôle, le chien est le compagnon idéal pour un sénior qui se sent un peu seul. Moins indépendant que le chat, le chien est un animal social qui communique beaucoup. Par ses attitudes, ses mimiques, ses vocalises ou ses aboiements, il partage nos joies et nos coups de blues. Avec le temps, un dialogue s’installe et permet une compréhension réciproque ainsi une présence vivante et rassurante.

– une présence stimulante : si l’on se sent seul ou moins utile, le chien est la preuve que l’on peut s’occuper de quelqu’un. Quelque soit son âge, le maître est valorisé par la confiance, l’amour et la dépendance de son compagnon canin. Il ne peut le décevoir, et doit le soigner, le sortir, l’aimer. Toutes ces « contraintes » impliquent que l’on ne peut se laisser aller soi-même si on veut pouvoir les assumer. Au quotidien, l’animal de compagnie est un moteur.

– un lien avec le monde extérieur : le chien, par ses sorties quotidiennes, permet de s’ouvrir vers l’extérieur. Cela d’autant plus qu’il est généralement un sujet de conversation et d’intérêt important. Sa présence est rassurante, il entend le moindre bruit, prévient et protège. Aussi le chien est un compagnon idéal pour un sénior, en brisant la solitude.

 

Les risques et les inconvénients

La joie apportée par le chien est parfois assombrie par certaines erreurs ou problèmes de santé, et des déceptions ou accidents restent possibles.

– risques liés au comportement du maître : il est important de respecter un équilibre sain et de ne pas laisser le chien « prendre le dessus » au point de risquer l’apparition de troubles du comportement comme la désobéissance, les grognements, …

– risques de chute : les accidents surviennent généralement lorsque la personne trébuche sur l’animal parce qu’elle ne l’a pas vu ou parce qu’il est constamment dans ses jambes. Ces chutes peuvent avoir de graves conséquences, dans la mesure où le squelette des seniors est souvent fragile.  Là encore, le comportement du chien peut jouer un rôle dans ce genre d’accidents.

– risques de maladies : ceci concerne plutôt les plus âgés des seniors. Les zoonoses sont des maladies transmissibles entre l’homme et l’animal. La fragilité et la baisse de l’immunité des personnes âgées en font bien sûr des cibles plus faciles pour différents germes. C’est pourquoi, l’état de santé des animaux de compagnie doit impérativement être contrôlé par un vétérinaire (maladies, vers digestifs …) et cela d’autant plus dans un foyer comportant des personnes âgées ou des enfants.
– risques psychologiques : c‘est un risque inhérent à l’animal de compagnie, il faut être préparé à le perdre. Mais il est vrai que cela est souvent plus difficile quand on se sent déjà assez seul, que l’on a moins d’occupations pouvant servir de dérivatifs et que ce compagnon à quatre pattes représente beaucoup plus qu’un animal. C’est une perte qui peut être très traumatisante et renforcer le sentiment de vieillesse et de solitude.

Quel compagnon choisir ?

L’adoption d’un animal de compagnie n’est pas une décision que l’on prend à la légère. En effet, ce compagnon va s’attacher à vous, il aura besoin de vous et il ne s’agit pas six mois plus tard de changer d’avis ou de s’apercevoir que le compagnon choisi n’est pas adapté à son mode de vie.
Il faut donc se poser quelques questions fondamentales auparavant.
Quelle espèce choisir ?
Chien, chat, oiseau, rongeur, furet, le choix est vaste. Mais si vous souhaitez un compagnon à part entière qui prenne une vraie place dans votre vie et devienne un complice, c’est un chien ou un chat qu’il vous faut.
En fait, tout dépend de vos attentes, de votre caractère, de vos goûts et de votre état de santé et mobilité. Certaines personnes sont « chiens » et d’autres « chats » et ne conçoivent pas de changer ! Dans ce cas, il faut juste être vigilant au choix de la race la plus adaptée.
Mais si vous n’avez pas d’idée bien arrêtée, il y a des avantages et des inconvénients à prendre en compte pour chaque espèce. Pour choisir, essayez d’abord de définir votre style de vie.

Quel type de senior êtes-vous ?

Un senior globe-trotter
Si la retraite est pour vous le moment de voyager, d’aller voir de la famille ou des amis éloignés… bref, d’être tout le temps en vadrouille, mieux vaut ne pas prendre un animal de compagnie.
Celui-ci représenterait plutôt une contrainte permanente qu’un plaisir.
Un senior cocooning
Vous êtes plutôt sédentaire et avez envie d’un compagnon très présent. Vous êtes prêt à lui consacrer beaucoup de temps. Alors c’est bien un chien qu’il vous faut, à condition que vous soyez en mesure de le promener régulièrement, ou que vous ayez un jardin.

Si vous ne désirez pas les contraintes de la promenade quotidienne, prenez plutôt un chat, très affectueux.
Un senior « âgé »
Si votre mobilité est réduite, votre santé fragile, il vous sera probablement difficile de sortir un chien trois ou quatre fois par jour.
Il vaut alors mieux s’orienter vers un chat.

Alors  vous désirez un chien … quelle race choisir ?

Les grandes races ne sont pas recommandées.
En effet, un grand chien augmente le risque de mauvaise chute.
De plus, avec l’âge et une mobilité qui n’ira pas en s’améliorant, il se peut qu’après quelques années ce soit votre chien qui vous promène et non plus l’inverse! Si votre chien est vif et si votre autorité est insuffisante, il ne sera pas simple de parvenir à garder la maîtrise d’un grand chien.
Les petites et moyennes races sont plus adaptées.
Un chien plus petit apportera autant de satisfactions et montera aussi bien la garde qu’un grand chien.
Mais il sera aussi plus simple à gérer, à entretenir (brosser, laver,…) et à promener.
On emmène plus facilement un petit chien chez ses amis ou dans des lieux publics. De plus, il ne faut pas négliger l’aspect financier, un petit chien coûtera au moins deux fois moins cher à nourrir qu’un grand chien.
Evitez un chien « dominant »
Il faut, dans la mesure du possible, choisir un chiot ou un chien adulte dont le caractère est dit « dominé ». Cela signifie que votre chien ne cherchera pas à s’imposer vis-à-vis des autres animaux (bagarres), et acceptera plus facilement l’autorité du maître.
Certains chiens sont plus difficiles que d’autres à éduquer
Il est courant de dire que les chiens de chasse sont plus fous et fugueurs (Epagneul, Setter, Terriers …), et les chiens bergers plus gardiens et protecteurs (Berger allemand, Beauceron …). Mais parmi les petites races, la sélection a été faite depuis plusieurs générations sur des caractéristiques comportementales et la plupart des petits chiens ont un caractère très agréable, joueur et docile (Bichon, Chihuahua, Caniche …).