Les zoonoses transmises par les NAC

Les zoonoses transmises par les NAC

Les nouveaux animaux de compagnie (NAC) sont très variés et nombreux : lapin, cobaye, hamster, rat, souris, chinchilla, serpents, lézards (iguane, gecko), tortues, oiseaux (perroquets, canaris…). Ces NAC peuvent transmettre des zoonoses. Les zoonoses sont des maladies qui peuvent se transmettre de l’animal à l’homme et vice versa. Il est donc important de les prendre en compte et de respecter certaines règles d’hygiène afin de les éviter.

Les principales zoonoses transmises par les NAC

Voici une liste non exhaustive des principales zoonoses transmises par les NAC.

Zoonoses infectieuses

La rage

Cette maladie est causée par un virus. Les carnivores et les chauves-souris en sont les principaux réservoirs. Ainsi le furet, qui est un carnivore, peut contracter la rage et la transmettre à l’homme par morsure.

Consultez notre fiche sur la rage.

Les salmonelloses

Les reptiles, les oiseaux et les rongeurs peuvent être porteurs de salmonelles.

Les salmonelloses sont des maladies digestives qui peuvent être sévères. Chez l’homme, la maladie se traduit par de la fièvre et une gastro-entérite. L’infection est généralement plus grave chez l’enfant, chez qui les complications peuvent être graves.

La contamination peut se faire directement en contact d’animaux porteurs (notamment les reptiles), mais également par des produits d’origine animale infectés ou par le milieu extérieur.

La tuberculose

Toutes les espèces animales domestiques ou sauvages peuvent être touchées.

La contamination par les mycobactéries peut avoir lieu selon trois modes : par inoculation accidentelle (dans la peau, les yeux…) elle se caractérise alors par l’apparition d’un ou plusieurs nodules au point d’inoculation ; par inhalation, provoquant alors une forme pulmonaire de tuberculose et donc des signes respiratoires ; ou par ingestion de lait, viande, et dérivés contaminés.

La chlamydiose

Cette maladie est causée par une bactérie, dont le réservoir est constitué par les oiseaux qui l’excrètent dans les fèces et les écoulements oculaires et nasaux. De ce fait, la contamination a le plus souvent lieu par l’environnement : inhalation de poussières dans les volières, sécrétions oculaires et nasales, fientes et germes accrochés aux plumes.

Chez l’homme, la chlamydiose provoque des troubles pulmonaires chroniques.

La leptospirose

Les leptospires sont portées par des animaux sauvages, en particulier des rongeurs, qui excrètent la bactérie dans leurs urines. La plupart des mammifères sauvages et domestiques peuvent contracter la maladie et la transmettre à l’homme.

La transmission à l’homme se fait par la manipulation d’animaux infectés, beaucoup plus rarement par morsure ou par aérosol de gouttelettes d’urine, ou bien par de l’eau souillée.

Chez l’homme, les signes sont semblables à ceux rencontrés chez les carnivores : insuffisance rénale aigüe et/ou atteinte du foie.
Consultez notre fiche sur la leptospirose.

La pasteurellose

L’homme est le plus souvent contaminé par la bactérie Pasteurella par morsure d’un animal cliniquement sain et présente alors une réaction localisée au point de morsure : plaie rouge, chaude, œdématiée, et très douloureuse.

Les grippes

De nombreuses espèces animales peuvent être porteuses d’Influenzavirus : oiseaux domestiques ou sauvages, mammifères comme le furet par exemple.

La contamination humaine est rare et peut avoir lieu lors de contact répété avec des oiseaux infectés. Elle se fait principalement par voie respiratoire (aérosols de poussières virulentes) ou plus rarement par projection sur les muqueuses oculaires.

La campylobactériose

Plusieurs espèces animales peuvent être porteuses de la bactérie du genre Campylobacter dont le furet, les reptiles, les rongeurs et les oiseaux.

La contamination humaine peut se faire lors des contacts entre jeunes animaux et enfants (enfants qui mettent les mains à la bouche après avoir caressé leur animal) ou par ingestion d’eau ou de carcasses de volailles contaminées.

Elle entraine une diarrhée d’intensité variable pouvant être profuse et sanguinolente.

Notons comme autre zoonose infectieuse : la fièvre Q, le rouget, la pseudo-tuberculose, la streptobacillose, la chorioméningite lymphocytaire, la fièvre hémorragique, les rickettsioses et ehrlichioses, la maladie de Newcastle…

Zoonoses parasitaires

Les gales

Elles sont dues à des acariens qui creusent de petits tunnels dans la peau.

La contagion a lieu par contact avec un animal (mammifère ou oiseau) contaminé ou avec du matériel de toilettage des animaux contaminé, les locaux …

Les signes sont semblables chez l’homme et l’animal, avec l’apparition de papules prurigineuses.

La cheyletiellose

La contamination humaine a le plus souvent lieu par contact avec un animal parasité (lapin, furet, cobaye), mais également de manière indirecte (litière …). Elle est due à un acarien.

La moitié des animaux porteurs de cheyletielles ne présentent pas de lésions. Les autres présentent des symptômes cutanés : squames sur le dos, prurit, croûtes.

Chez l’homme, la cheyletiellose se manifeste sous forme d’une dermatite prurigineuse (bras, thorax, jambes), avec éruption de papules.

La pulicose

Elle est due aux puces, qui peuvent être portées par les mammifères et les oiseaux. La transmission de puces à l’homme par contact avec un animal infesté ou avec son environnement est fréquente.

Elle est à l’origine de symptômes cutanés  et de lésions très prurigineuses.

Les puces sont également vectrices de zoonoses infectieuses et parasitaires de gravité variable : typhus murin, peste, tularémie, bartonellose, cestodoses …

Les parasites digestifs

La contamination est souvent oro-fécale : par ingestion des œufs émis dans les fécès des animaux contaminés. Certaines larves issues de ces œufs peuvent migrer et s’enkyster dans divers tissus (poumon, foie, yeux, etc…), sinon on peut observer des troubles digestifs.

  • Ténias
  • Toxocarose
  • Giardiose
  • Cryptosporidiose

Mycoses

La teigne (dermatophytose)

Les agents responsables des teignes sont des dermatophytes, champignons microscopiques qui affectent les mammifères (rongeurs, lapins, furet) et plus rarement les oiseaux.

Les enfants sont particulièrement sensibles à la maladie. La contamination s’effectue par contact avec un animal infecté ou avec un environnement riche en spores.

Il existe de nombreux animaux porteurs sains, qui déclarent la maladie à l’occasion d’un stress comme un changement d’environnement lors de l’achat.

Chez l’homme, les lésions cutanées apparaissent au niveau des zones de contact avec les animaux contaminés (cou, visage, avant-bras). On observe des lésions cutanées rouges, bien circonscrites et prurigineuses dites « d’herpès circiné », qui s’étendent de manière centrifuge. Le cuir chevelu et les zones pileuses (barbe …) présentent des lésions en relief, très inflammatoires et purulentes ou « kérions ».

On trouve d’autres champignons comme la cryptococcose et la candidose.

 

Comment éviter les zoonoses

Pour éviter les zoonoses, il faut respecter des règles d’hygiène lors de la manipulation des NAC.

Il est ainsi nécessaire de bien se laver les mains après chaque manipulation, et d’éviter tout contact entre un NAC et une personne à risque (immunodéprimée, femme enceinte, très jeunes enfants…).

Il faut également bien désinfecter toute plaie de morsure ou griffure, et consulter un médecin en cas de blessure grave.

Il faut porter des gants pour manipuler les NAC en cas de blessure aux mains.

Les cages, terrariums, matériels et locaux doivent être désinfectés régulièrement.

Les zoonoses étant transmissibles de l’animal à l’homme mais aussi de l’homme à l’animal, il faudra prendre des précautions pour éviter la transmission par exemple au furet en cas de grippe saisonnière chez l’homme : port de masque et de gants, prévention par la vaccination.

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