Perte de poils chez les rongeurs et lapins

La perte de poil, aussi appelée alopécie, est assez fréquente chez les rongeurs et lapins et peut être le signe de nombreux troubles : maladies de peau ou plus générales, troubles du comportement, etc… La chute de poil peut aussi être physiologique et donc pas forcément révélatrice d’un problème.

Causes physiologiques

La chute de poils peut être physiologique et correspondre à la perte du pelage de jeune lors du passage au pelage d’adulte.

Ensuite chez le lapin par exemple, la mue a lieu 2 fois par an en général. Chez certains animaux elle peut passer inaperçue ou être continue tout au long de l’année, chez d’autres elle est vraiment spectaculaire et limitée sur une période courte…  La mue peut entrainer un changement de couleur du pelage du lapin, des « trous » dans la fourrure car le poil qui repousse est plus court…

Il est conseillé de brosser très régulièrement le lapin en période de mue, afin d’éviter qu’il n’avale trop de poils. Il est important de bien lui donner du foin à volonté pour favoriser l’expulsion des poils ingurgités par le transit. Les brosses comme le Furminator ou les peignes à puces sont très efficaces pour éliminer les poils morts, découvrez notre sélection d’accessoires de toilettage.

Vous pouvez également donner à votre rongeur un complément alimentaire pour l’aider lors de mue particulièrement importante.

Causes comportementales

Chez le cobaye et le lapin, divers comportements entrainent une dépilation : avant la mise-bas, la femelle s’arrache des poils pour construire son nid, au moment du sevrage, les petits ont tendance à manger les poils de leur mère, on parle aussi de trichophagie (ingestion de poils) de hiérarchie ou lors d’agressivité (mâchonnement des oreilles), une dépilation due au stress est également décrite.

D’une manière générale, le stress peut entrainer une trichophagie chez la plupart des rongeurs (arrachage des poils de la queue chez la gerbille par exemple, picage chez le rat et la souris).

Chez les hamsters, les mâles peuvent présenter une perte de poils voire des plaies liées à l’agressivité qu’ils ont à l’encontre de leurs congénères du même sexe.

Le saviez-vous : 30% des chinchillas ont la mauvaise habitude du « fur-chewing », c’est-à-dire qu’ils s’arrachent les poils, les mâchonnent et les ingurgitent. Ce comportement semble lié à l’état de stress et il faut donc agir sur l’environnement de l’animal pour diminuer son stress au maximum : alimentation adaptée, foin de qualité, objets à ronger, etc…

Les chinchillas peuvent également présenter une perte de poils en touffe jusqu’à 5 cm de diamètre. On appelle ce phénomène « Fur-slip », il s’agirait en fait d’un moyen physiologique de défense contre les prédateurs ou en réaction à une manipulation brutale (le mécanisme passe par une vasoconstriction brutale liée à un très fort stress).

Les gerbilles sont des petits rongeurs chez qui l’activité de fouissement est très fréquente, de ce fait elles peuvent présenter des dépilations nasales dues aux frottements, qui peuvent se transformer en dermite nasale.
Un comportement de mordillement (« grooming ») est décrit chez la gerbille, le rat et la souris : les animaux se mordillent mutuellement certaines zones du corps (tête, dos, base de la queue…) et cela provoque une chute de poils, parfois des ulcérations et des croûtes.

Bon à savoir : certains petits mammifères rongeurs comme les octodons peuvent présenter un scalp de la queue si on les attrape par celle-ci, on parle d’autotomie. Ainsi la peau et les poils nous restent dans les doigts et l’octodon peut s’enfuir. Il s’agit là encore d’un mécanisme de défense contre les prédateurs.

Causes infectieuses et parasitaires

De nombreux parasites (insectes, acariens, champignons dermatophytes) ainsi que des bactéries peuvent entrainer une chute de poil chez les rongeurs et lapins. Consultez notre fiche sur les affections de la peau.

Autres causes

On peut observer des alopécies liées à des troubles endocriniens comme l’hypercorticisme chez les hamsters et les cobayes, le diabète sucré ou encore un hyperandrogénisme (sécrétion exacerbée d’hormones sexuelles mâles) ou des kystes ovariens chez le cobaye.

Des carences nutritionnelles entrainent également une perte de poils : un déficit en vitamine C chez le cobaye, un aliment hypo protéique ou bien un manque en acides gras essentiels…

D’autres causes existent comme des alopécies héréditaires, même si elles sont plutôt rares.

En conclusion face à une perte de poils chez un rongeur ou un lapin, il faudra toujours consulter un vétérinaire pour qu’il recherche l’origine de cette alopécie, car le traitement et la résolution de ce problème passe comme souvent par l’élimination de la cause.