Discus

Les poux des poissons

On appelle « poux » des poissons, des crustacés parasites vivant en eau douce. On en parle peu mais ils peuvent faire de graves dégâts dans un aquarium… Mieux vaut apprendre à les reconnaître pour mieux les éliminer !

L’Argulus ou « poux de carpe »

C’est un parasite de 5 mm de diamètre, de forme ovale et fortement aplati.
Il possède deux ventouses qui lui permettent de s’accrocher au poisson. Une trompe lui permet de pomper les liquides corporels du poisson qu’il parasite.

Ces poux sont fréquents sur les individus importés d’Asie du Sud-Est et peuvent également être apportés par les aliments vivants prélevés dans les étangs. Ce parasite se reproduit librement dans l’eau, en pondant des œufs qui éclosent au bout de 3 semaines. Il est très contagieux d’un poisson à l’autre. Une fois son repas terminé, il va se fixer sur un autre hôte. Il parasite plus fréquemment les poissons rouges, les voiles de chine ou les gouramis ambassadeurs.

Du fait de leur taille, ces poux sont facilement observables sur les animaux parasités. Leur fixation par les ventouses créent des lésions de la peau qui peuvent se sur-infecter. Les poissons atteints sont craintifs, ils se frottent sur les décors… Ils sont parfois affaiblis du fait de la spoliation sanguine et peuvent contracter d’autres maladies.

Le traitement repose sur l’utilisation d’anti-parasitaires dans un bac de quarantaine. Une journée de traitement suffit. Il faut toutefois vidanger et désinfecter tous les bassins pour être sûr de tuer tous les parasites et les œufs présents dans le milieu.

Le Livoneca

Ce parasite est introduit dans l’aquarium par l’intermédiaire d’espèces de poissons en provenance d’Amérique du sud comme le Discus. Sa taille peut aller jusqu’à 15 mm et il a une forme plus allongée que l’Argulus. Il s’implante sur la peau des poissons, mais également dans les branchies. Une sur-infection bactérienne n’est pas rare. Le traitement anti-parasitaire est aléatoire. Si les poissons sont fortement parasités, on peut tenter de retirer une partie des parasites avec une pince à épiler.

Le Lernaea

C’est un copépode du Sud-Est Asiatique. Il est fréquent chez le gourami ambassadeur. Il est également facilement identifiable par sa taille allant jusqu’à quelques centimètres et sa forme allongée. Seules les femelles parasitent les poissons: elles s’implantent profondément dans la peau du poisson et se nourrissent de leur sang. A l’extrémité opposée de leur corps, les œufs sont assemblés en filament qui ondule à la surface du corps du poisson. La spoliation sanguine est très importante, les poissons s’en retrouvent trés affaiblis. De plus, le site d’implantation du pou est bien souvent le siège d’infections.

Le traitement anti-parasitaire est quasiment inefficace. Même si les parasites sont tués, ils restent souvent accrochés et le poisson meurt de ses blessures. On peut tenter d’arracher les parasites sur les plus gros poissons et de traiter la plaie. Les poissons les plus parasités devront être sacrifiés.

Il faut donc éviter d’acheter des poissons parasités en les observant bien au magasin. Ce parasite ne se transmet pas d’un poisson à l’autre et les formes libres ne survivent normalement pas dans l’aquarium. Il ne faut donc pas craindre le risque de contagion si on a acheté un poisson parasité: on se contentera de traiter l’individu.

Conclusion

Il existe de nombreux parasites externes des poissons d’eau douce et d’eau de mer. La plupart sont bien visibles et on peut éviter leur introduction dans nos aquariums en observant correctement les poissons achetés. De nombreux parasites sont contagieux et ne s’éliminent pas facilement.
C’est pourquoi il est essentiel d’éviter de les introduire dans son bassin. Pour cela, il est important de ne pas acheter de poissons parasités et de respecter une quarantaine chez ces nouveaux individus, en utilisant éventuellement un anti-parasitaire.