les sens du cochon d'inde

Les sens du cochon d’inde

Ne vous fiez pas à son apparence et son comportement placide : votre cochon d’inde est un vrai bavard et développe avec ses congénères des relations sociales très élaborées ! Les cochons d’inde présentent en effet une grande variété de postures et de vocalises qui rythment leurs activités sociales et leurs capacités sensorielles exceptionnelles jouent un rôle fondamental dans ces comportements.

 

 

Une oreille attentive : l’ouïe

L’oreille du cochon d’inde présente une structure complexe  qui lui confère une ouïe très fine pour les sons de haute fréquence : au niveau de l’oreille interne, sa cochlée présente 4 tours de spires répartis sur 18mm de long lorsque celle de l’Homme en présente 2.75 répartis sur 35mm. Proportionnellement, la zone destinée à traiter les sons est ainsi beaucoup plus importante chez le l’homme, ce qui lui permet de percevoir des sons dont la fréquence atteint 33000 Hz (contre 20000 Hz chez un homme jeune en bonne santé). Le maximum de sensibilité auditive se situe entre 500 et 8000 Hz. Les sons graves (en dessous de 200 Hz) sont par contre moins bien perçus par les cobayes : ils peuvent être entendus mais votre animal ne pourra les localiser.
Votre cobaye peut ainsi mémoriser un pas ou une voix humaine et il conviendra d’éviter les bruits intenses, soudains ou la musique trop forte qui pourraient stresser votre compagnon et entrainer un comportement de fuite.

 

Une vue moyenne : la vision

Si son acuité visuelle n’est pas exceptionnelle, le cochon d’inde est néanmoins capable de discerner et d’interpréter les postures de ses congénères et d’appréhender un danger (il peut par exemple avoir conscience du vide, comme sur la table de consultation du vétérinaire). Les caractéristiques de sa rétine lui confèrent une meilleure vision nocturne que diurne et lui font craindre les lumières vives. Il discerne également moins bien les mouvements. Cependant, l’emplacement de ses yeux de par et d’autre de la tête leur confère un véritable atout dans leur habitat naturel : cela leur permet de voir vers l’avant et sur les côtés sans avoir à bouger la tête et ainsi de se protéger vis-à-vis des prédateurs éventuels.
Il est donc conseillé de s’approcher doucement de votre animal, sans geste brusque et d’éviter un éclairage trop intense (tout particulièrement chez les cobayes albinos).

 

Un nez très fin : l’odorat

La partie du cerveau destinée à l’olfaction et la région olfactive des fosses nasales sont des zones très développées chez le cobaye qui lui confèrent un odorat 1000 fois plus puissant que celui de l’homme. Cet odorat exceptionnel lui permet de percevoir à grande distance des odeurs très diffuses et lui permet de reconnaître ses maîtres. L’odorat joue également un rôle fondamental dans les relations entre individus : il permet aux cobayes d’un même groupe de se reconnaître, même après une séparation de quelques jours ou intervient dans le cadre du comportement sexuel. Les urines contiennent une multitude de messages olfactifs qui conditionnent l’acceptation ou le refus de l’accouplement.
Enfin, le cochon d’inde est doué d’un organe de Jacobson situé dans le plafond des fosses nasales : cet organe olfactif accessoire permet de recevoir les informations olfactives provenant des aliments contenus dans la bouche.
Ainsi, l’odorat joue un rôle très important lors de l’exploration d’un nouvel environnement ou la découverte d’un nouveau compagnon par votre cochon d’inde. Votre compagnon peut également être très sensible aux odeurs que vous portez sur vos mains (l’odeur d’un chien ou d’un chat, par exemple, pourrait l’effrayer) ou à certaines odeurs fortes telles que la fumée de cigarette ou les détergents qui peuvent être très irritants.

 

Sensible au toucher

Les vibrisses ou « moustaches » situées de part et d’autre de la bouche sont très innervées et permettent une perception tactile très fine : elles sont sensibles aux déplacements d’air et permettent au cobaye de s’orienter et de repérer d’éventuels obstacles. Selon les races de cochon d’inde, la structure des vibrisses peut varier et altérer leur sens de l’orientation : les cobayes merino, texel et alpaga présentent ainsi un moins bon sens de l’orientation.
Les poils sont également innervés et les signaux tactiles interviennent dans certains comportements de reconnaissance entre individus.
Votre cobaye est ainsi très sensible aux caresses, qui ont un effet apaisant, notamment au niveau du nez et du front et aimera se blottir contre vous ou un autre congénère. A contrario, il pourra s’effrayer très facilement lors de geste brusque près de sa tête.

 

 

Un fin gourmet : le goût

Lorsque l’odorat ne suffit pas à identifier un nouveau stimulus, le cochon d’inde va utiliser sa sensibilité gustative. Si ce sens est moins sensible que l’odorat, il lui permet néanmoins d’explorer son environnement ou de distinguer les sensations liées aux aliments : grâce à ses papilles gustatives, votre cochon d’inde sera ainsi capable de distinguer un bon aliment d’un mauvais, de préférer les éléments légèrement sucrés et de rejeter certaines saveurs (un médicament trop amer, par exemple).
N’hésitez pas à stimuler la prise d’eau de votre compagnon en ajoutant un peu de jus d’ananas à l’eau de boisson. Attention un mélange trop sucré sera rejeté par votre cochon d’inde. En cas de traitement à administrer par voie orale, il pourra être utile de mélanger le produit à un peu d’eau sucrée pour masquer le goût prononcé de certains médicaments.

 

Tous ces éléments interviennent dans les relations de votre cochon d’inde avec son environnement, ses congénères et avec vous : en y portant attention, vous pourrez décrypter certaines attitudes de votre petit compagnon et répondre au mieux à ses besoins.