Chat agressif

Les différentes formes d’agressivité chez le chat

Votre chat présente parfois un comportement agressif que vous aimeriez comprendre. Il existe chez le chat différentes formes d’agressions qui ne correspondent pas à des maladies prédéfinies : ce ne sont que des symptômes qui sont souvent le résultat de plusieurs problèmes différents.

 

Les principales causes de l’agressivité sont le degré d’émotivité, la présence de phobies, le caractère prédateur et le degré de socialisation de l’animal aux différentes espèces et à l’homme.

Tout d’abord, il faut savoir que le chat est un animal territorial, prédateur et qui n’a pas de comportement social ou de hiérarchie comme le chien. Comme on le dit souvent, il est indépendant. Il peut y avoir quelques exceptions : chats orphelins ou sevrés très tôt, ou les chats élevés par des chiens ou des humains.

 

L’agressivité territoriale

C’est souvent une agressivité de chats à chats ou envers les chiens et autres animaux, mais parfois aussi envers les humains. Ce type d’agression a lieu en dehors des périodes de chaleurs pour les animaux non stérilisés : les femelles chassent généralement les matous, surtout lorsqu’elles ont leurs petits, mais les acceptent en période de chaleurs. Les mâles quant à eux errent à la recherche de femelles et défendent leur territoire en dehors de ces périodes stimulantes. Lorsque le chat est stérilisé, ces comportements varient légèrement et sont plus complexes.

Les chats peuvent tolérer leurs « amis », chasser les « ennemis », partager le territoire en fonction des horaires en milieu restreint (partage de l’espace-temps en appartement). Le caractère du chat est alors primordial, c’est-à-dire son degré de socialisation : certains vont fuir, d’autres vont observer un moment, puis fuir ou menacer voire attaquer. La socialisation, que ce soit envers l’homme ou les chats, les chiens est une caractéristique qui s’acquiert au plus jeune âge. Il est parfois difficile, surtout chez le chat, de remédier à un manque de socialisation, cela nécessite de la patience et un traitement spécifique.

Il existe aussi des phéromones d’apaisement et de socialisation qui s’appliquent sur les mains ou les flancs des autres animaux et les rendent « amis » : il s’agit du Felifriend, que vous trouverez chez Wanimo.

 

L’agression par prédation

Les chats ont parfois des crises « d’agressivité », comme si leur instinct de chasseur ressurgissait et que vous étiez leur proie. Ils attaquent généralement les mollets dans ce cas. Cette situation souligne le fait que votre compagnon a besoin de jouer et que l’on s’occupe de lui. Dans ce cas, passez plus de temps à le faire jouer, surtout s’il ne le fait pas de lui-même. Il existe des jouets pour chats très distrayants avec lesquels il peut s’occuper seul, en votre absence.

Ces crises sont parfois liées à un problème dans la distribution ou l’accès à la nourriture, par exemple si le chat a faim ou est en compétition avec d’autres animaux.

Un autre facteur est la quantité de protéines apportées par la ration : les chats sont des carnivores stricts et leur ration doit comporter au minimum 30% de protéines. Ces protéines doivent au moins pour moitié être d’origine animale, ce qui n’est pas forcément le cas de tous les produits sur le marché. Elles doivent également être digestibles, donc de bonne qualité. Pour toutes ces raisons, une alimentation de qualité médiocre peut entraîner une carence en protéines responsable de ce comportement. Certains ont également avancé l’hypothèse (même si elle est peu vraisemblable, elle n’est pas impossible) d’une carence en tryptophane. C’est un acide aminé précurseur de la sérotonine, qui est en quelque sorte la molécule « apaisante » du cerveau. On a pu également constater des cas d’agressivité chez des chats sous régime hypo-protéique, qui se résolvaient avec une alimentation normale.

Il serait donc intéressant de donner à votre chat une alimentation de bonne qualité, avec des croquettes « premium » parmi les grandes marques, comme vous en trouverez dans notre boutique.

Il est souvent nécessaire de diviser le repas en plusieurs fractions et de les distribuer dans des endroits différents, comme pour en faire des proies variées ! Il existe également des boules creuses ou rouleaux creux avec des trous, dans lesquels vous mettez les croquettes, le chat doit donc jouer avec pour obtenir sa nourriture, c’est le principe du Pipolino. On peut aussi fournir aux chats d’appartement un griffoir et de l’herbe à chat afin qu’ils se défoulent et retrouvent des conditions aussi proches que possible de la vie sauvage.

Nous vous conseillons également de vermifuger régulièrement (au moins tous les six mois, tous les 3 mois si il a accès à l’extérieur ou vit avec d’autres animaux ou avec des enfants) votre chat, car les vers digestifs interfèrent avec la digestion et peuvent être responsables de carences. Demandez conseil à votre vétérinaire sur le produit le plus adapté. Pour plus de renseignements, consultez notre fiche Les vers du chat

 

L’autodéfense

Le chat se défend alors contre une agression, généralement physique : douleur, contrainte (les chats n’aiment souvent pas être maintenus contre leur gré). Certains chats sont agressifs d’emblée et d’autres n’agressent que s’ils ne peuvent pas prendre la fuite.

Comme pour la socialisation, la tolérance aux manipulations et aux contraintes s’apprend tôt et est difficile à améliorer si les bonnes habitudes ne sont pas prises dès le plus jeune âge. Sur un chat adulte, il faudra habituer le chat à être manipulé progressivement avec l’aide de médicaments adaptés. Les phéromones comme le Felifriend peuvent être utilisées, mais ne sont pas toujours suffisantes, notamment en cas de phobie grave associée.

 

Le syndrome du chat caressé mordeur

C’est un problème fréquent et souvent surprenant pour les propriétaires de chats. Ce changement émotionnel brutal a toutefois une explication. C’est en fait une forme d’autodéfense : le chat est généralement peu tolérant au contact physique et se fâche parce qu’il ne le supporte plus au bout d’un certain temps. En fait, soudain, le contact l’agace et cela est plus fort que lui.

Dans ces cas, il est important de repérer les premiers signes avant l’attaque afin de l’éviter : il s’agit généralement du chat qui a des yeux ronds écarquillés et qui remue la queue (un chat qui commence à remuer la queue est agacé, contrairement au chien).

Ce problème peut encore une fois être évité par une manipulation des chatons fréquente dès le plus jeune âge, même dans le ventre de la mère. Le traitement de ce problème consiste également à habituer le chat aux contacts répétés et progressifs. Plus on s’y prend tard, plus ce sera difficile. Mais avec l’aide d’une thérapie adaptée et de médicaments, il peut y avoir une amélioration.

 

L’agressivité redirigée

Le chat exerce son agression vis-à-vis une cible qui n’est pas l’objet de son énervement. Le stimulus peut être très variable et parfois non perceptible par les humains (ultrasons, odeurs désagréables, chat à l’extérieur). La cible quant à elle est présente près du chat lors de la phase d’excitation et en général interagit avec.

Si lorsque vous caressez le chat, il entend un bruit désagréable ou qui lui fait peur, il peut se retourner contre vous et fuir ensuite. Il est parfois difficile de faire la différence avec une forme d’autodéfense. Ce problème, s’il se répète, peut conduire à une automatisation de l’agression : la cible est alors associée au stimulus déclencheur, et elle peut au cours du temps entraîner une agressivité même en l’absence du stimulus.

On peut encore une fois soigner ce problème avec des médicaments et des thérapies comportementales qui permettent de contrôler l’état émotionnel du chat, ainsi que de le déconditionner. Mais encore une fois, la prévention est de mise : il faut savoir reconnaître un chat excité et ne pas le toucher dans ces moments là.

 

Les états de confusions

Le chat peut perdre ses repères et ses auto-contrôles dans différentes situations : réveil brutal, après une crise nerveuse, lors d’hallucinations ou avec l’usage d’alcool et de certaines drogues (certains calmants, fumée ou ingestion de hachisch, de cigarettes, certains sédatifs). La consommation de ces toxiques est assez rare toutefois et les cas d’agressivité sont isolés. Il est difficile d’évaluer l’état mental du chat, mais on peut suspecter des troubles psychotiques identiques aux troubles mentaux des humains, comme la schizophrénie.

 

Les problèmes somatiques

Il s’agit de problèmes de santé, avec ou sans symptômes évidents. La première cause est bien entendu la douleur, mais il existe d’autres maladies, comme des encéphalites, des troubles vasculaires cérébraux et certains troubles endocriniens, qui peuvent conduire à une irritabilité plus importante. Il est donc indispensable de consulter un vétérinaire face à un changement de comportement brutal sans explication apparente (pas de changement de milieu de vie, pas de nouveaux animaux, pas de facteurs de stress évidents).

 

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